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  Mots clés : écriture féminine, espace privé, écriture du corps, opposition masculine
  En partant de la composition sur le corps, l'écriture féminine est parvenue à réaliser l'établissement d'un mode de narration individualisée, édifiant par là même ?l'espace privé? de l'écriture, en recourant au corps. C'est ainsi qu'on peut voir que ? l'espace privé? con?u par l'écriture sur le corps possède une justification raisonnable à son existence; il va en effet sans dire que, par le passé, notre littérature était en peine d'un tel ?espace privé?. Le choix d’une telle direction créatrice comporte aussi ses limites: l’étroitesse excessive de compréhension des implications des femmes et les expériences privées, l’opposition masculine absolue, la défense féministe acharnée, l'attachement total aux particularités des vécus des femmes. L'esprit créateur des femmes écrivain de la nouvelle génération doit également regarder des deux c?tés ; bien qu'il y ait, dans ses formes de déconstruction et de subversion de la tradition, un sens commun propre, au moment de la déconstruction, il y a l'indistinct de la direction créatrice.
  I. Nouvelle phase de l’écriture féminine
  I. 1 Les sources de l’individualisation
  Le fait que les femmes écrivains contemporaines mettent en partage sans aucun frein les sources de leur perception du genre est sans conteste un élément d'importance. Au regard de la conscience d'une littérature féminine qui manquerait d'implications traditionnelles, il est naturel que ces éléments deviennent une source efficace pour l'établissement de leur mode de création, telle une feuille vierge au potentiel latent, qui permettrait d'écrire le plus neuf et le plus raffiné des textes, ou de dessiner la plus fra?che et la plus belle des images. Naturellement la réalité univoque de l'économie de marché profite du vide laissé pour s'immiscer, faire couler l'encre, d'une manière particulièrement brillante, rehaussant la totalité des couleurs de l'écriture de ces femmes "individualisées". C'est ainsi que la signification culturelle de la littérature peut bénéficier d'une certaine publicité et qu'au même moment elle choisi de toute évidence une face concourant à la déconstruction de l'esprit plein d'ardeur du temps.
  Au sein des différents lieux de l'?me qu'édifient ces femmes écrivains, l'abhorrée ? maison ? traditionnelle, le refus du pouvoir et de la société, l'apologie du ? je ? et la vague des désirs charnels, les songes omniprésents ainsi que les images, les souvenirs et sensations, tout cela est complètement individualisé. La sexualité particulièrement, qui concentre et représente les expériences charnelles de la femme, est utilisée dans une mise en mots dont la forme reste ouverte ; en effet la sexualité est bien la sexualité, c'est à dire un langage en soi, mais aussi le lieu d'où déborde la jouissance féminine. En faisant se déshabiller l'héro?ne jusqu'au dernier vêtement afin de s'admirer dans le miroir, ou en la faisant se masturber, en proie à un violent désir sexuel, on la fait également se soustraire à une dévotion ordinaire à l'homme commun, le narcissisme et l'homosexualité acquérant un rendu positif qu'ils ne possédaient pas auparavant.   Dans l'écriture féminine de Lin Bai, on per?oit toujours entre les lignes cet essai de satisfaire un complexe narcissique personnel. Considérant ses propres ?uvres, dans leur processus de composition, comme un reflet de son monde intérieur, son narcissisme consiste en une appréciation personnelle excluant le regard des autres (c'est à dire celui des autres hommes). Dans Hui lang zhi yi, elle vide ainsi l'image masculine de sa substance, et préfère mettre l'accent sur l'histoire de ses deux héro?nes. L'identification de ces deux femmes est tout à la fois mystérieuse, fantaisiste et séduisante ; avec leurs corps elles proclament haut et fort leur indépendance, ainsi que leur confiance en elles-mêmes, se passant du besoin de s'appuyer sur un homme. Ping zhong zhi shui montre quant à lui qu'en apercevant Er Pa au travers de la porte vitrée teintée de brun. L'histoire de Er Pa et Yiping observée au travers de la vitre reflétant celle de ce ? je ?. Le soupir d'admiration envers son propre corps se mue alors en un véritable dédain pour l'homme, ainsi qu'en amour et en adoration pour la femme dans son entièreté. Le rêve multiséculaire d'indépendance des femmes, dans le monde de cette écriture ? individualisée ? trouve aisément son accomplissement, tandis que la puissante culture du m?le dominant est réduite en cendres, dans le battement d'une caresse que la femme exécute sur elle-même.
  Cette manière individualisée d'écrire, ainsi que les matières envisagées par les auteurs féminins de la nouvelle génération, atteignent en leur c?ur des pratiques par enracinées dans la culture traditionnelle, et parviennent à se débarrasser notamment des modes collectifs d'existence ; leur mode idéologisé de création permet alors à la littérature de véritablement devenir cette création aux couleurs individuelles, et possédant ce caractère unique. Leur utilisation en tant que méthode créative fondamentale du réalisme, plus à même de décrire la vie d'aujourd'hui, leur permet d'exposer de manière très précise la vie et les états d'?me, au sein de la société, de la jeune génération ; un résultat qu'on ne peut ignorer. On pourrait aller jusqu'à dire que l'écriture des femmes a détruit les dernière lignes de défense encore présentes, initiant une nouvelle phase de la littérature féminine.
  De la sorte, l'influence exercée par les écrits de la nouvelle génération sur le milieu littéraire ne se limite pas à l'aspect consistant à répandre de manière générale une écriture qui, sur un plan sémantique, serait très caractérisée. Objectivement, cette narration individualisée, même si cela est resté très limité, a également constitué une approche très particulière pour la critique littéraire. Dai Jinhua estime ainsi que la signification individualisée des écrivains des années 1990 est à chercher à partir du moment où les conceptions personnelles, s'infiltrant dans les deux niveaux sémantiques de l'histoire et de l'autobiographie, ont ?uvré en faveur d'une affirmation de ses sens culturel et esthétique[ Dai Jinhua, Youzai jingzhong, Zhishi chubanshe, Beijing, 1999, p. 204.]. Xu Dai, interrogeant des ?uvres de Wei Hui, Tie Ning etc., pense que leurs ?uvres, d'un certain point de vue, ont pu transmettre des préoccupations et expériences de vie on peut voir qu'elles s'efforcent à rehausser la place de la personnalité tout en n'acceptant de laisser cours aux aspirations médiocres, qu'elles peuvent ébranler la réflexion, qu’elles sont une incarnation de la diversification du champ littéraire[ Xu Dai, “Linglei xushi : lun xinshengdai sanjia”, Nanfangwentan, Guangxi, 2002, p. 26. ]. En réalité les écrivains féminins ont aussi une forme de conscience, comme Chen Ran intitule ainsi son roman Vie privée, nous sommes convaincus que le fait qu'une personne soit capable de se dresser avec courage face à ce monde et de lui dire ? non ? est le signe d'un sens élevé des responsabilités. Partir des sentiments personnels, c'est en même temps une forme d'attente et de réaction envers le monde. De ce fait, l'écriture individualisée possède également, dans une certaine mesure, un sens social certain, qui réside naturellement dans le vocable ? expressions personnelles ?.   Il convient de dire que l'individualisation n'est qu'un aspect nécessaire, débouchant sur l'esprit de l'époque ; l'écrivain n'est partie de la vie présente qu'en rapportant la ferveur de l'individu, ainsi qu'en respectant ce qu'il pense, ressent, ce dont il est conscient ; seulement alors peut-on se rendre compte que l'on débouche sur le véritable esprit de l'époque … un esprit provenant des profondeurs de la vie et emplissant de manière durable le tempérament de l'être. Ce n'est que quand l'individu fait face au monde réel, ainsi qu'à son vrai monde intérieur, et qu'il assume la responsabilité d'une expérience réelle, que l'on peut vraiment parler d'écriture. Les femmes écrivains de la nouvelle génération ont choisi de commencer par l'indépendance du corps, pour se tourner ensuite vers l'écriture de la langue féminine, éludant un mode de conceptualisation dont il est souvent difficile de se dégager ; ceci est le sens fondamental de l'écriture individualisée, en même temps que c'est celui, positif, d'une écriture féminine dépassant les cadres du discours masculin pour entrer dans une écriture du corps.
  I.2 La création de l’écriture du corps et l’espace privé
  Une écriture efficace sur le corps doit inciter à vouloir détruire les incompréhensions, les degrés de valeur, ainsi que les belles paroles ou les tabous et commandements; l'écriture du corps doit partir du corps, montrer ce qu'il y a de plus enfoui, les réactions les plus concrètes, y compris le désir sexuel. Cependant au delà de cela, au moment où les membres s'écartent, ce qu'on a en plus c'est la blessure, le choc et les palpitations du c?ur, la libération de l'énergie vitale, ainsi que l'état d’interaction et de résonance sympathique entre l'autre et soi même.
  Weihui, dans Shanghai Baby, partant des ? fesses incroyablement rebondies ? du personnage pour étaler sans retenue la sensation et l'expérience sexuelles, des gémissements profonds, elle parvient à faire du corps un monde d'autosatisfaction aux sensations libres. Dans Folle comme Weihui, cette dernière déclare directement aimer les consommations matérielles et les jeux d'esprit décomplexés, à n'importe quel moment suivre les impulsions de son c?ur, obéir au feu des profondeurs de son ?me, ne pas résister aux folies passagères et rendre hommage à toutes les formes de désir, partager avec les autres toutes sortes d'extases de la vie, y compris le secret de l'orgasme ...; l'écriture est utilisée ainsi afin de témoigner pour son corps. Le texte de Mian Mian est quant à lui très minutieux dans la description des sensations, cette ?uvre qu'on ne peut ignorer dans l'ensemble de la création féminine, a re?u l'aval d'auteurs partageant des principes identiques. Chen Ran fait l'éloge de Bonbons chinois; Lin Bai affirme apprécier Lalala, dans tous ses aspects. Tous les récits sur le corps tentent de délivrer un message : les femmes ne possèdent pas seulement une souveraineté sur leur corps ; les expériences physiques rendent compte de leur existence réelle, de la joie, de leur confiance en elles-mêmes, aspects qui forment ainsi un chemin d'accès à la littérature.   Si l'on admet que des auteurs des années 1980 tels que Wang Anyi, Tiening, et Can Xue ont taillé une brèche dans l'espace interdit de l'écriture du corps, mais que ce n'était qu'un phénomène qui ne concernait qu'une partie du monde littéraire, les femmes écrivains de la nouvelle génération des années 1990 ont en revanche fait de l'écriture du corps un phénomène généralisé, voire une norme. Les théories des féministes occidentales sur l'écriture du corps ou le langage physique sont devenues, pour les femmes écrivains de la nouvelle génération, le cadre d'une attitude de création consciente. Bien que leurs ?uvres soient constamment décriées, on ne peut le nier : l'espace privé qui a été entrouvert fourmille d'une multitude de paysages auxquels sont adjoints, dans les sensations physiques décrites, une forme de spiritualité ; ce qui peut être considéré comme d'importance capitale, c'est le sens que revêt cette fa?on de composer vis à vis de l'écriture féminine. La littérature, et cela comprend les méthodes de composition de la littérature féminine antérieure, a toujours été partisane du pouvoir masculin ; la communauté féminine, depuis longtemps silencieuse, a été privée non seulement du droit de parole, mais aussi d'une fa?on propre de s'exprimer via cette parole. Pour que la femme s'approprie son propre corps, il ne lui reste que la possibilité d'y revenir, et de là, afficher aux autres les expériences témoignant de son indépendance et de sa valeur. En Occident, la prise de parole d'un certain nombre d'écrivains féministes, qui usent de véritables slogans sur le corps féminin, est une manière de réaffirmer que ce corps est la seule part à ne pas subir les attaques infectieuses et les normalisations de la culture du m?le dominant ; le vrai ? je ? féminin, la seule caractéristique proprement féminine.
  II. Résignation dans la création littéraire féminine
  II. 1 Expression du vrai ? je ? féminin ou renversement de la société patriarcale ?
  Cependant, cela peut vite mener les auteurs féminins à user de moyens inappropriés, les ressentis plus ou moins clairs, plus ou moins francs, se manifestant dans une mise à l'épreuve des différents niveaux de réalité, ainsi que par les mouvements du corps et les plaintes ; vouloir se détacher de la logique de ? show ? ou mettre fin au ? playback ? ne peut être qu'une t?che difficile. Ainsi du point de vue des stratégies de création, vouloir mener à un élargissement ou au contraire à l'étouffement, voire à l'anéantissement en faisant de la simplification littéraire une opposition pure et simple aux hommes, a pour résultat une littérature qui s'arrête dans une opposition certes riche, mais manquant de substance : il est difficile de tomber sur lieu plus important, obstacle plus difficile à franchir pour la littérature du corps ; et les réalisations des femmes écrivains de la nouvelle génération obéissent à la même logique. Enivrées par l'écriture du corps, leur appel excessif à un retour à la souveraineté du corps, au moment même où elles appelaient à ce que plus de traits soit dirigés vers le m?le, les a conduites à occulter des cibles de choix. De ce fait on ne peut que déplorer que ? l'espace privé ? qu’elles ont choisi et créé conserve des éléments de résignation, difficiles à extirper.   Partant de cette direction créatrice, on se rend compte que la création des femmes écrivains de la nouvelle génération des années 1990 est peut-être trop attachée à une direction circonscrite par leur identification aux sensations de leur corps ; ainsi que l'expriment des auteurs tels que Chen Ran, Lin Bai, Can Xue, Xu Xiaobin, Weihui, Mian Mian, les particularités des sensations et des expériences au cours du processus de maturation du corps féminin, sont des éléments auparavant rarement présents dans la littérature, longtemps enfouis pour mieux être contr?lés au sein d'un état chaotique originel sans nom. C'est cela que les auteurs féminins de la nouvelle génération mettent au devant de la scène littéraire, prenant le r?le et la position des femmes dans une société dominée par les hommes, pour les faire se concentrer et s'incarner dans ? la figure du corps ? ; elles prennent ainsi à contre courant la société masculine et subvertissent le c?ur de l'écriture masculine. La signification de ce mouvement est bien d'avantage que la réaffirmation, au travers d'une nouvelle méthode, du sujet de la maturation féminine : en comparaison avec la littérature d'avant, leur audace et leur caractère unique les a fait surpasser l'écriture narrative expérimentale née sous la plume d'auteurs masculins influencés par l'analyse psychologique. On peut dire que d'une manière globale, un choc a véritablement eu lieu, qui a enrichit les couleurs de la littérature féminine.
  Le choix d’une telle direction créatrice comporte aussi une peine intime. L’étroitesse excessive de compréhension des implications que sous-tend le terme ? femme ? en est un aspect. C'est à partir de la présence dans les imaginations de la réalité d'une opposition masculine que l’écriture sur le corps de la littérature féminine de la nouvelle génération s'est instituée dans un mouvement de défense acharnée, son expression révélant d'une part la douleur de siècles de sujétion à un homme donneur d'ordres et, d'autre part, déniant l'histoire culturelle construite par les hommes. Au sein du cadre de la confrontation homme/femme, l'attachement aux particularités de la femme a requis de laisser de c?té les conflits portant sur la maltraitance féminine, afin de fonder une histoire des femmes. En posant comme limite les sensations physiques, ainsi qu'en exprimant à dessein certains principes, la femme a été délimitée à un genre absolu, unique, coupé non seulement de l'homme, mais aussi de la société, de la culture. Il est plus ou moins manifeste que la responsabilité de cet état de fait peut être cherchée dans une déduction de concepts dont la compréhension résulte d'une application sans discernement des théories féministes occidentales. Une théorie qui n'a pas encore été digérée par l'expérience personnelle, pas encore été en contact de manière prégnante avec ce que la vie produit et dont la conceptualisation est devenue l'unique but ultime ne peut plus mener et faire déboucher les auteurs au seuil de l'expérience riche et complexe des femmes. La femme retirée de ? l'être humain ?, a été l'objet d'un traitement excessivement particulier ; la ? narration grandiose ? de la libération de ? l'être humain ? est devenue une chimère ; la définition donnée de l'espace privé s'est ainsi sclérosée, entrainant ainsi son sens positif à la disparition.   L'autre aspect est en négatif celui de la marche vers de bonnes intentions. L'idée première d'une attaque mortelle envers la culture du m?le dominant a en fait été détournée par cette dernière. Peut-être cela est une réaction due à l'environnement culturel féroce et cruel auquel la littérature féminine a d? faire face ; c'est en tous cas un phénomène que les femmes écrivains n'avaient pas anticipé. Leurs ?uvres ont entra?né beaucoup d'hommes à guetter, épier, et les flèches acérées lancées par ces auteurs se sont transformées en jolis paysages admirés, détournés par les hommes à leurs fins. Il en a été ainsi pour Weihui et Mian Mian ; la création de Xu Xiaobin, qui s'arrête sur l'opposition duelle entre homme et femme pour mieux porter attention aux rapports entre la pensée et le corps a été également per?ue de la sorte ; Yi ge ren de zhanzheng de Lin Bai a, quant à lui, au moment de sa publication, re?u contre toute attente comme design de couverture une image érotique, ce qui est explicitement le signe d'une lecture intentionnellement dévoyée.
  Ces éléments, bien qu'ils participent d'un aspect détestable de la culture du m?le dominant, ne doivent pas conduire à nier les négligences commises par ? l'écriture du corps ? dans l'attaque et dans les stratégies de défense. En refusant l'homme, la littérature des femmes, qui part d'une déconstruction du langage masculin, retombe pourtant dans les cadres de ce langage, comme si elles en étaient prisonnières, devenant ainsi pour les hommes un trophée servi sur un plateau. Cela montre également que la théorie de ? l'espace privé ? qui réside dans la sensation physique, si elle n'est pas suffisamment préparée, peut vite mener à une perte de lucidité. Certains critiques du féminisme ont déjà pris connaissance du fait qu'il n'y avait pas de parti théorique unifié, qui possèderait une origine propre. Ils font usage de la négation, d'ajouts, de révisions apportées aux méthodes et fictions théoriques masculines comme point de départ, empruntant concurremment les méthodes et théories féminines pour en faire des outils, déterminant fatalement le fait de devoir supporter l'embarras ainsi généré. Les standards édifiés sur la littérature et l'expérience masculines, usuellement appliqués à l'analyse des théorie, méthodes, catégories et termes des ?uvres littéraires masculines, ont très certainement conduit l'écriture féminine à recevoir une lecture erronée et déformante, dans une sorte de trahison servant en réalité de matière à une conspiration masculine.   C'est ainsi que le front pionnier ouvert par les femmes écrivains de la nouvelle génération a été attaqué par les hommes, la chose difficile à éviter résidant dans le désir d'enfreindre les règles. Le langage du sexe est un langage qui fait autorité dans l'écriture du corps, un nouvel espace de langage qui pourtant parmi les informés s'est vite retrouvé placé dans un espace épié par les hommes, cet étrangement au moment où les écrivains faisaient conna?tre avec courage à tous l'autorité dont pouvait jouir la liberté du sexe opposé, l'espace sémantique de l'amour charnel est devenu étroit et étriqué, et a aisément été détruit par la culture masculine. ? La narration grandiose ? tirée de l'amour charnel, de cette description adoptant un point de vue esthétique, de la culture que les littératures féminines et charnelles ont initié à partir du 4 mai, a trouvé son terme, par inadvertance. Ce qui est particulièrement gênant, c'est qu'au moment où l'écriture du corps de ces femmes de la nouvelle génération parvenait à sortir de cette cage du langage masculin, elle s'est vue reléguée dans le piège partout présent de la marchandisation et de la matérialisation; le désir subjectif de création des origines a ainsi subit une sévère déformation.
  De même que le langage de la sexualité, qui s'en est allé à l'opposé de l'objectif qu'il s'était donné, le resserrement de ? l'espace privé ?, l'identification au confinement des sensations du corps, la position difficile qui subsiste si on regarde minutieusement, la souffrance d'une vie banalisée … tout cela a conduit la littérature à perdre une tension et une résilience que subordonnait à l'origine cette forme de caractère.
  Une compréhension fondée sur ce qui vient d'être exposé montre que bien que la littérature féminine des années 1990 resplendisse de couleurs, ses résultats manquent d'accomplissement. Au moment où les femmes écrivains voulaient l'emprunter face à l'inachèvement de la libération de la femme, et tombaient dans l'erreur consistant à vouloir tout liquider, elles se circonscrivaient en fait, se perdaient dans le ressenti de leur propre corps, un corps confiné. Ainsi le slogan ? la libération des paroles féminines ? a été crié haut et fort, la création féminine a été très animée, mais la culture du m?le dominant a beau subir mille et mille crachats et malédictions, elle continue pourtant à se dresser au milieu des bousculements, sans vaciller. Le corps précieux de la femme a ainsi été épié, la description des ressentis fins et délicats du corps de la femme qui venaient réfuter la culture masculine est devenu une sorte de déjeuner gratuit pour les hommes. De la sorte, les écrivains de la nouvelle génération ont dans un moment d'inattention cédé à bas prix cette souveraineté si précieuse sur leur corps ; le désir de beauté des romancières de la nouvelle génération, qui voulaient faire de l'écriture un langage d'autorité est devenu une utopie.   II. 2 Absence du ? père ?: annihiler l’existence masculine
  Les expériences d'enfance, uniques, ont pu jeter les bases d'un contexte pour l'esprit créatif des auteurs féminins de la nouvelle génération. Avec les différences de parcours des parents, pendant la décennie dans laquelle sont nés les écrivains de la nouvelle génération, la Chine se situait déjà dans une époque de subversion des mythes et des héros ; le petit livre rouge, l'apologie de l'individu, la sagesse collective étaient déjà devenus pour ces derniers des sujets distants. Au cours de la décennie qui les a vus grandir, il s'est produit une libération, faisant d'un imaginaire utopique percevant les désirs instinctifs comme réfrénant de manière extrême l'être humain, un processus, symbole de la poursuite par tous les peuples de cette libération. Cela fut alors très profitable à leur émancipation de cette tradition, dont elles devaient se débarrasser ; la déconstruction de la figure du ? père ? en est un témoin manifeste. Sous leur plume, le ? père ? est érigé en un symbole masculin qui constitue l'adversaire à subvertir par tous les moyens ; l'absence du père, dans l'intention d'annihiler le sens de son existence et de dévier le sens des écrits traditionnels, est une orientation créatrice fréquemment prise.
  Cela est flagrant chez des auteurs tels que Mian Mian et Weihui. Mian Mian, dans Les bonbons chinois, fait du père un acteur ne faisant que subventionner ses dépenses de mariage ; pour Weihui quant à elle dans Folle comme Weihui, le père naturel peut m'apporter une dimension ? spirituelle ?, mais dispara?t en fait très vite tel une ombre au sein d'un verdict injuste, laissant place à ce beau-père qui ? m'espionne sous la douche ... ?. Ces deux exemples montrent un esprit de révolte sans craintes. Le problème est qu'au moment même où l'on s'attache à déconstruire la figure du père en déconstruisant la mission fondamentale de cette littérature, les personnages principaux le rempla?ant sont à peu près tous happés par le sexe, la drogue, les DJ, les bars, la cuisine occidentale, devenant une sorte de ? tribu luxurieuse ? urbaine, vivant dans un renversement du jour et de la nuit. Les auteurs sont devenus volontairement les porte-paroles de ces jeunes émotionnels, exposant sans tergiverser les histoires de leur propre jeunesse tumultueuse. ? Il faut faire du roman l'expression d'un sentiment métaphysique dont le rock'n roll, les lèvres noires, les alcools forts et la gonorrhée dépeindraient cette génération du désir ?[ Wei Hui, ? Wode shenghuo meixue ?, Weihui wenji. Xu, Shanxi lüyou chubanshe, Xi’an, 2000.] ; leur intention de déconstruire et de subvertir portée par leur direction créatrice est explicite ; avec effort elles rejettent la tradition, dont elles vident les ?uvres de leur contenu sémantique, pointant vers le néant. Cependant, parvenu à l'extrémité du néant, où se situe donc l'essence de cet art qu'est la littérature, lequel consister à coucher par écrit les choses du tempérament ? Quand le sens s'évanouit des ?uvres ou que les ?uvres s'obstinent à s'éloigner du sens, est-ce encore une littérature que l'on peut aimer ? Est-il toujours nécessaire de lier écriture du corps et littérature ?   III. Conclusion
  A partir des théories de l'esprit créateur, on peut être amené à dire que la position avancée et l'effervescence des romancières de la nouvelle génération, étiquetées sous le label ? avant garde ?, ne sont pas vaines, cependant d'un point de vue littéraire plus constructif, il semblerait qu'il ne faille pas en surestimer les apports. Ces dernières ont opéré à un revirement vers l'intérieur, mettant au jour les expériences de vie de l'individu, et mis l'accent sur l'existence du corps, individuel ; au cours de la marche menant de l'écriture du corps au processus semé d'emb?ches que suppose une telle écriture, les récits de ces femmes se sont émancipés de la tradition, possédant ainsi une sorte de ? modernité ? ; mais leur t?che est loin de s'être achevée. Une évolution représentative de la confusion et de la résignation concurrente au souci de déconstruction de la tradition de ces femmes écrivains, qui révèle également les contradictions inhérentes à l'enchevêtrement complexe du processus profondément avancé de l'écriture féminine.
  Ceci étant, on ne peut faire l'économie de la théorie et de la préparation apportée par les connaissances historiques. L'origine et les choix, uniques, des femmes écrivains de la nouvelle génération, a certes permis de réaliser leur soulèvement, mais si l'on veut que ce mouvement s'établisse et ne soit pas voué à l'échec, vouloir tant approfondir qu'élever la littérature féminine suppose une préparation plus aboutie, ainsi que des liens plus larges.
  Bibliographie :
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  Lin Bai, Pingzhong zhishui, Nanjing , Jiangsu wenyi chubanshe , 1997.
  Lin Bai, Yigeren de zhanzheng, Beijing, Zuojia chubanshe, 2009.
  Wei Hui, ? Wode shenghuo meixue ?, Weihui wenji. Xu, Shanxi lüyou chubanshe, Xi’an, 2000.
  Xu Dai, ? Linglei xushi : lun xinshengdai sanjia ?, Nanfang wentan, Guangxi, 2002, p. 26.
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